Il n’est de bonheur sans sagesse, sans bienveillance et gentillesse.
La sagesse est donnée à tout le monde, dès la naissance. Point n’est besoin d’être instruit pour être sage, il suffit d’être prêt à apprendre, calmement ce qu’est la vie, et ce que l’on peut en faire. Elle peut s’acquérir à tout âge.
La bienveillance, à l’inverse de la malveillance, est la capacité à faire le bien autour de soi, à s’intéresser à autrui pour ce qu’il est, et non pour ce qu’il pourrait nous apporter.
La gentillesse est la qualité naturelle qui permet de donner quand il faut, ce qu’il faut à qui en a besoin.
Ces trois simples éléments garantissent le bonheur, car ils excluent les sources de malheur que sont l’envie, la haine, la méchanceté, la colère, et, la petitesse.
Beaucoup pensent que ce qui précède est simpliste et utopique. Ceux-là ne seront pas heureux. Ils auront peut-être des possessions, des plaisirs, des joies, du pouvoir, mais pas le bonheur, ni le bien-être.
Si la vie est un combat, il est sage de considérer que ce combat est avant tout contre soi-même, pour être plus sage, plus bienveillant, plus gentil, et cela malgré les difficultés, les accidents, les trahisons, les déceptions. Malgré aussi l’étalage de pseudo-bonheur des modèles de réussite avant tout financière de quelques voisins, ou notables.
Les occasions de devenir meilleur sont aussi nombreuses que celles de devenir malheureux. Celles de trouver le bonheur n’existent que si on le cherche, dans sa simplicité, et sa pureté.
Il est vrai que l’argent non seulement ne fait pas le bonheur, mais en outre ne peut l’acheter. Il est faux de croire qu’il y contribue. Car le bonheur est immatériel avant tout. Il est un état de grâce que l’on atteint lorsque l’on privilégie l’être sur l’avoir, le présent sur le passé et l’avenir, la dignité sur le paraître, les résultats sur l’intention, l’empathie sur la compassion, l’écoute sur le discours, le courage en toutes circonstances.
Le bonheur n’est pas plus une chance que la malchance est un malheur. Le bonheur se construit, chaque minute de chaque jour, avec vaillance et générosité.
La richesse de l’avare fait son malheur. La lucidité de l’homme bienveillant fait son bonheur. Car lorsqu’il advient que l’on essaie de l’en priver, sa sagesse l’instruit des décisions à prendre.
Le bonheur est un choix, mais avant tout un droit.
Le Parrhésiaste
